Voilà. Je vous écris du téléphone d'Adrien en direct de mon canapé. En ce qui concerne les dernières nouvelles et l'humeur du jour, c'est pas vraiment la joie. Rien à voir avec la dépression ou les angoisses de ma première grossesse non. Mais plutot un abattement, de la colère et de la lassitude. Je vais avoir des mots durs aussi je m'attends à ce que vous ne compreniez pas toutes. Mais si on ne me reconnaît pas le droit de penser de telles choses tant pis, je le prends tout de meme... Oui je suis définitivement égoïste cette dois ci et je dois dire que c'est bien la dernière chose qu'il me reste, le dernier choix qui m'appartient. Je n'ai définitivement pas choisit d'attendre 2 bébés et rien que de les qualifier d'autre chose que de twixs me met mal à l'aise. Non ils ne sont décidément pas encore mes enfants.
Jusqu'ici je n'ai eu que l'impression de subir les coups du sort, de faire dès compromis, d'accepter les changement de contexte sans autre choix que de me résigner à abandonner mes projets mes principes tout en fermant ma gueule pour bien le vivre sans trop morfler. Mon projet de grossesse ne m'appartient plus depuis longtemps et j'ai le sentiment qu'on m'à volé ma dernière chance de me guérir de bien dès blessurrer en m'imposant d'enfanter 2 foetus. Si cette fois je vis mieux le fait de me louer pendant 9 mois sans me sentir dépossédé de mon corps, je n'admet pas cette dois ci de mettre au monde un enfant que je n'ai ni choisit ni attendu. Bien sur je n'en veux pas 5 secondes aux twixs j'ai bien conscience que rien de tout ca n'est de leur faute et j'ai tout de meme de la tendresse pour ces petites choses que je poste et qui n'ont rien demandé à personne, mais le lien ne va pas plus loin malgrer tout mes efforts pour essayer de trouver mon compte dans cette situation.
Mon corps, mon couple et mon rôle de déjà mère passent en priorité. Et ma plus grande crainte est bien de ne pas avoir de place pour ces 2 nouvelles données dans le problème. Pire m'avouer que je n'ai pas la moindre envie de résoudre l'équation, ne pas avoir suffisament de ressources pour l'équilibrer et que tout s'effondre. Je les vois comme un frein un obstacle, un "il faut faire avec". Je ne vois pas un seul point positif à leur venue qui ne soit pas encore un compromis à faire... Et si je ne les aimaient pas? Et si je me mettais à regretter leurs venue au monde? Pire que tout, si je ne pouvais m'empecher de les rendre responsable de se déséquilibre en moi, dans ma vie et que je les rendaient malheureux? Peut etre tout cela n'est il que passager et je l'espère de tout mon coeur oh oui si vous saviez comme j'espère que tout prendra un sens lorsque je les tiendrai dans mes bras, mais cette voile de fond se ame et s'accroche dans le décor ternissant de façon désagréable cette aventure que je voulais vivre comme une seconde chance.